Le Cabaret Noir
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 BG Vamps et Matriarcat

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Seytahn
Lilithieuse d'Abred
Seytahn


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MessageSujet: BG Vamps et Matriarcat   BG Vamps et Matriarcat EmptyLun 6 Déc - 0:57

Difficile d'ignorer le BG Vamps, avec tout ce que cela implique en souvenir des bases fondées sur un système matriarcal :
- clan féminin
- nos mâles sont "nos compagnons"
- la symbolique de la Déesse Mère archaïque et tellurique INITIATRICE -ici sous le nom de "Lilith"- y est expliquée en page de clan.
- la rebellion aux dogmes et aux fondations patriarcales y sont très explicites.
Ces références sont culturellement connues IRL.

Cependant, en lorndor, comme dans la vie réelle, le patriarcat s'est tellement infiltré qu'il est devenu non plus cet "exo-squelette' en guise d'armure, mais un endosquelette que nous portons malgré nous en nous, tellement imprégnés de ces valeurs masculines, en nous aussi, femmes...
De ce fait, tout y est détourné, même le sens premier du libertinage...
Dissocier, classer, séparer, c'est.... encore une fois rapporter des valeurs patriarcales. Very Happy
Nous devons donc nous adapter à ces valeurs, aux technologies, aux arts du combat, ne serait-ce que pour faire survivre l'imaginaire, la créativité, la poésie, la liberté... sinon... on est mort. Mais s'adapter ne veut pas dire, promouvoir.

Idem pour les Vamps sur HC.
Mais, si même nous, Vampettes F, porteuses de ces essences, oublions ces bases typiques insufflées dans un BG accessible au premier lecteur venu, qui pourra les préserver ?

Inutile de préciser que toutes ces valeurs ne rejettent pas le plaisir, encore moins... l'Individu. C'est l'inverse.
Tout ce qui promeut les "causes universelles", idéaux et autres prétextes, au prix et à l'insu de l'individuel, participent, à mon avis, aux stigmates du patriarcat, tout comme il est né pour propager et multiplier de la chair à canon, et son label de souffrances, assurant ainsi sa descendance, et sa pérennité territoriale.

Et le clan Vamps n'a pas été fondé sur un système patriarcal, et j'ose espérer que vous soyez d'accord pour qu'il ne le devienne pas, même si, un jour, il s'éteindra.

Donc, juste ce petit rappel, et un texte comme celui-ci, je trouve qu'il résume bien et me sera utile, pour ne pas oublier :


Citation :
Extrait de "The last hour of the ancient sunlight" Tom Hartman

"Un ami psychiatre, spécialisé dans la chimie des neurones, me déclara un jour sur le ton de la plaisanterie : 'la drogue la plus dangereuse du monde est la testostérone".
L'histoire suggère qu'il est dans le vrai.
Des analyses exhaustives des cultures "préhistoriques" réalisées par Riane Eisler et d'autres indiquent que, dans pratiquement toutes les anciennes cultures, les femmes jouissaient d'un statut équivalent à celui des hommes et détenaient même parfois le pouvoir. Une théorie expliquant ce phénomène stipule que les femmes furent longtemps considérées comme les seules à créer la vie dans le monde et que l'on ne commença à comprendre les lois de la génétique que lorsque les humains passèrent au stade de la chasse/cueillette à celui de l'élevage/ agriculture. Jusqu'alors, les femmes menaient le bal, car elles controlaient et donnaient la vie.

Cependant, quand on comprit enfin, à l'époque ancienne de l'élevage, que les hommes jouaient un rôle dans le processus de la naissance, ces derniers réussirent à accaparer le pouvoir, remplaçant les déesses par des dieux et exerçant un contrôle sur la fécondité féminine, de la même façon qu'ils gardaient une emprise sur leurs cultures ou leurs troupeaux de moutons. Les hommes prirent le pouvoir.

A la même époque, les comportements stimulés par la testostérone se mirent à dominer le début de notre jeune culture : agression, compétition, domination, guerre.

Au début du siècle, lorsque les missionnaires européens enseignèrent aux aborigènes d'Australie pratiquant la chasse et la cueillette comment jouer au football, les enfants des tribus jouaient jusqu'à ce que le score de chaque équipe soit égal. Dans leur esprit, cette situation correspondait à la fin du jeu, ce qui provoqua l'ahurissement complet des missionnaires anglais chargés de leur enseigner les règles du jeu. Ces derniers mirent plus d'un an avant de parvenir à convaincre les enfants qu'il devait y avoir un gagnant et un perdant. Les aborigènes vivaient dans une société matriarcale basée sur la coopération ; les Anglais vivaient dans un système patriarcal fondé sur la domination.

De même, les iroquois appliquaient ce principe depuis plus de mille ans : seules les femmes de la tribu avaient le droit de vote sur la plupart des décisions à prendre. Ainsi, celles touchant les relations avec les autres tribus étaient elles plus couvent influencées par des considérations dictées par "ce qui est bon pour nos enfants" plutôt que pas "qui va gagner ?" ou toute autre considération de fierté, de pouvoir et de conquête.

Par ailleurs, nous constatons que les populations s'accroissent de façon explosive dans quasiment toutes les nations du monde où les femmes sont dominées, traitées comme du bétail ou une simple marchandise, ou encore exploitées. Dans ces pays, les hommes prennent les décisions, et l'une des principales valeurs masculines se résume à ceci : "ayez de nombreux fils afin de constituer une armée puissante" (et, bien sûr, ayez des relations sexuelles avec qui vous le voulez, quand vous voulez).

D'un autre côté, dans les pays où les femmes ont un statut et un pouvoir relativement équivalent à ceux des hommes, la natalité se situe à des taux inférieurs, souvent même au point zéro, comme c'est le cas dans de nombreux pays d'Europe du Nord. Dans presque tous les pays du monde, nous pouvons constater l'équation suivante : domination masculine = explosion démographique ; relative égalité homme-femme = populations stagnantes.

De ce fait, une autre solution visant à nous sortir du pétrin dans lequel nous nous trouvons (surpopulation) est de rendre le pouvoir aux femmes dans tous les domaines, que ce soit sur le plan social, familial, religieux, militaire ou professionnel."


Dernière édition par Seytahn le Dim 12 Déc - 13:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: BG Vamps et Matriarcat   BG Vamps et Matriarcat EmptyMar 7 Déc - 22:17

Une autre étude sur le patriarcat, cette fois avec le mythe alternatif du... Graal Very Happy
Le texte est long (moi ça ne me dérange pas), donc je sors juste quelques extraits.

Citation :
Quelle est la nature de la blessure du patriarcat? Il y a environ un millier d'années, elle était appelée la blessure d'Amfortas. Amfortas était le Roi du Graal qui fut mortellement blessé par “une lance qui lui perça les cuisses”, conte l'antique épopée médiévale. Les érudits soulignent, de manière affable, que les “cuisses” représentent un euphémisme pour l'aine. La Blessure d'Amfortas est sexuelle. Tous les imposteurs théocratiques sont des handicapés sexuels qui cachent leur affliction en invoquant une pléthore de rejetons. Ils commencèrent leur régime théocratique par une litanie de rejetons qui culmina dans la naissance de l'unique progéniture humaine de Dieu, le divin messie. Ils arrivent maintenant à l'apogée de leur régime de 6000 ans avec une litanie de rejetons (sous la forme de manipulations génétiques) qui va nous conduire au parfait clonage humain - c'est du moins ce qu'ils croient. Leur finalité cachée est de détruire l'humanité en chair et en os pour la remplacer par une Nouvelle Jérusalem peuplée de clones contrôlés à distance sur lesquels ils régneront pour l'éternité parce qu'ils participent de la compagnie de celui qui est “sans père, sans mère, sans descendance ou généalogie, n’ayant ni début ni fin” (Hébreux 7:1-3). C'est Melchisédech, le Messie Extra-Terrestre, le Prince des Vertus. Avec leur penchant révélateur pour le symbolisme religieux, les maîtres de la pensée théocratique ont attribué à Melchisédech la fonction “d'ange gardien” de l'Etat Sioniste.

“Jérusalem est la demeure de nombreux Archontes” nous prévient la Seconde Apocalypse de Jacques dans les Codex de Nag Hammadi.

(...)

Dans la version Allemande de Parzival écrite par Wolfram von Eschenbach aux alentours de 1220, le Roi du Graal est appelé Enfermetez, “souffrant, affligé”. Dans les versions Galloises, ce nom est adouci en Amfortas. Ce personnage tiré de l'aristocratie médiévale, ne représente pas les pairs de Melchisédech ou quiconque dans l'asile à ciel ouvert des imposteurs théocratiques. Amfortas n'est pas un théocrate mais il incarne l'humanité blessée qui nous est infligée, à tous, par le système théocratique, le principal outil politico-religieux du patriarcat.

Amfortas est appelé le Roi Pêcheur parce qu'il représente l'embarras des maîtres patriarcaux durant l'Age des Poissons. Parzival, (la version en moyen haut Allemand de Wolfram von Eschenbach, 1195-1225), est pleine de compassion pour cet embarras mais elle repose aussi sur des artifices artistiques pour en déguiser l'histoire véritable. A cette époque et dans ce contexte, Amfortas n'aurait pas pu être dépeint comme maléfique parce que l'histoire du Graal était écrite pour et au sujet de l'aristocratie féodale, la classe à laquelle appartenait le Roi Pêcheur. Amfortas symbolisait, assurément, le meilleur de la Noblesse, son aspect le plus humain. Dans Parzival, l'agent du mal n'est pas Amfortas mais Klingsor, le magicien noir qui complote contre ceux qui sont en quête du Saint Graal.

(...)

Parzival (Perceval dans une prononciation plus douce) signifie “percé au coeur”. Sa mère est Herzeloyde, (“au coeur brisé”). Elle souffre car son époux, un noble chevalier nommé Gamuret (“destin mûr”), s'est fait tuer au combat quelques mois avant que leur fils ne naisse. Sa destinée brise le coeur mais elle accomplit, cependant, les conditions requises par l'énigme: celui qui le premier atteint le Graal et met fin à la souffrance du roi blessé.

Lors de sa carrière chevaleresque et de sa quête du Graal, Perceval bénéficie de l'aide de nombreuses femmes: son épouse Condwiramurs (“amour guidant”); sa tante paternelle Furdamurs (“amour protégeant”); Ginover (Guenevere, “fidèle à jamais”) l'épouse du Roi Arthur; Liaze (“la galante”), la fille du guide et tuteur de Perceval, Gurnemanz (“concentré sur le destin”); Kundrie la Sorcière, messagère du Graal, semblable à une dakini et adepte de la Kundalini, le Pouvoir du Serpent; Sigune (“frappée par le destin”), sa cousine; et la dernière mais non la moindre, Repanse de Schoye (“joie rebondissante”), la porteuse du Graal qui préside au rite sacré, la Contemplation du Graal, dans le hall principal du château du Roi Pêcheur.

Parzival n'est pas une allégorie comme le Pilgrim's Progress. Ces noms magnifiques et évocateurs fleurent bon le parfum de “romance médiévale”, le genre auquel la Quête du Graal appartient. L'histoire n'est pas entièrement fictive. Elle se déroule en parallèle à certains événements qui se passent dans l'Europe centrale aux 9 ème et 10 ème siècles. L'histoire fut, tout d'abord, préservée oralement et elle fut ensuite rédigée, 200 ans après ces événements.

Bien que Parzival soit une histoire de chevaliers, une épopée chevaleresque dont les principaux personnages sont des hommes, ces derniers ne représentent pas le système patriarcal mais plutôt une opposition mâle à ce système et même une subversion mâle de ce système. Ce ne sont pas des champions patriarcaux mais des héros authentiques qui adhèrent à un code non-patriarcal d'amour romantique, l'amour courtois. Le héros véritable peut être distingué du champion par sa dépendance à la femme et sa relation intime avec la Déesse. (J'ai explicité longuement cette distinction dans mon ouvrage The Hero - Manhood and Power). Que cela soit vrai pour Perceval est démontré par de nombreux détails de l'histoire mais plus particulièrement par le rôle prédominant des femmes dans sa destinée.

La première leçon de Mythbusting, que l'on puisse tirer de l'histoire de Perceval, est que la Quête du Graal concerne la victoire sur le patriarcat et la défaite du Mensonge Paternel: le mensonge selon lequel Dieu le Père a parlé aux hommes (et aux hommes seulement) qui nous transmettent ses paroles, imposent ses règles et exécutent ses commandements. La Quête n'est pas juste une autre histoire qui remplacerait le script directeur du patriarcat. C'est une manière de désactiver ce script, de revendiquer ce que le Mensonge Paternel a interdit et de s'engager sur un chemin d'expérience qui permette le plein épanouissement de l'esprit humain à partir du sol fertile de la civilisation Occidentale.

Comme nous l'avons expliqué dans Myth in Prehistory, les Mystères de la Déesse et le Cycle du Héros sont les deux histoires primordiales qui déterminent l'évolution historique, morale, culturelle et spirituelle de l'humanité en Occident. Elles sont ce que Joseph Campbell appelle “des paradigmes de l'expérience humaine séculaire dans une dimension de profondeur”. Elles fondent également l'expérience religieuse authentique en dehors de tout cadre institutionnel et doctrinal. Nous recouvrons les Mystères de la Déesse au travers des écrits Gnostiques et du Mythe de Sophia - amplement développés sur ce site. Nous recouvrons le Cycle du Héros en étudiant l'histoire de la Quête du Graal, et en y participant, dont le personnage central est Perceval.

Les événements décisifs de l'histoire de Perceval prennent place dans la Terre Gaste, la Terre Dévastée. C'est la contrée qui entoure le Château du Graal. C'est une terre dévastée parce que l'affliction sexuelle d'Amfortas génère une sorte de contamination de la biosphère qui ruine la terre, fait dépérir les plantes et fait obstacle à la régénération. Les prédictions concernant le Graal affirment que tant que le fils d'une veuve n'arrive pas au château pour poser la “question du Graal”, la nature continuera de souffrir en raison de la blessure sexuelle de l'humanité - la pathologie toxique du patriarcat, si l'on préfère.

(...)

A l'époque et dans le contexte de la romance du Graal, le choix de Perceval de servir le Graal donnait une leçon provocante d'humilité à la Noblesse Européenne à laquelle l'histoire s'adressait. Au lieu de vivre de leur privilèges dans la Terre Gaste, en tolérant les ruines et même en y contribuant, ils pouvaient choisir de servir le pouvoir qui les entretenait mystérieusement. On peut difficilement s'imaginer, de nos jours, quelle sorte d'influence ce message put avoir en s'infiltrant dans l'infrastructure psychique de la Noblesse Européenne à la fin du Moyen Age. Au moins, il conduisit, dans une certaine mesure, à l'essor de l'Humanisme qui engendra la Renaissance, le retour aux valeur indigènes et Païennes.

(...)

Comment guérir la blessure du patriarcat selon l'histoire de la Quête du Graal?

C'est la question qu'on se poserait normalement, bien sûr. Mais avec la mythologie dynamique, la puissance narrative ne fonctionne pas toujours en ligne droite et de façon littérale. Il est vrai qu'il existe une pléthore de vérités et d'intuitions que l'on puisse extraire de cette histoire merveilleuse mais elles n'incluent pas son pouvoir de guérison extraordinaire. Ce n'est pas juste ce que l'histoire nous rapporte qui guérit la blessure - qui plus est, c'est l'histoire elle-même qui est source de guérison. Pour vaincre le patriarcat, il faut aimer et étudier cette histoire et vivre avec. L'histoire est telle une clé qui s'enclenche dans une serrure. Les indentations de la clé sont taillées de façon à correspondre à la serrure. Maintenant, lorsque vous arrivez à la porte, vous ne vous arrêtez pas pour examiner la clé et vous demander comment les indentations de la clé ont été façonnées de telle sorte à ouvrir la serrure. Vous mettez simplement la clé dans la porte et vous l'ouvrez. C'est la clé qui ouvre la porte et non pas vos spéculations quant au profil de la clé. Il en est de même avec l'histoire de la Blessure d'Amfortas: elle est la force même qui guérit la blessure.

Pénétrez dans l'histoire, participez-y et laissez vous guider par cette force.

Le Chaudron Magique
Mais qu'en est-il du Graal lui-même, le plus énigmatique des artefacts sacrés? Que pouvons-nous en connaître aujourd'hui? Comment pourrions-nous imaginer nous impliquer dans l'histoire de la Quête du Graal et découvrir ce qu'il en advint après que Perceval eût posé la question?

Il existe de nombreuses tentatives de décrire le Graal. Wolfram lui-même dit que c'est un morceau de “lapis exilis”, la pierre d'exil, une émeraude qui tomba de la couronne de Lucifer lorsqu'il plongea des cieux suite à sa prétention arrogante de pouvoir créer un monde aussi beau que celui que le Créateur créa à notre intention. Cette légende est très embrouillée et elle mélange des fragments de légendes médiévales Juives concernant des anges déchus avec la notion Gnostique d'une divinité déchue. Cependant, l'indice du lapis est utile parce qu'il identifie le Graal avec la Pierre Blanche des alchimistes, la Pierre Philosophale. En nous inspirant du mythe Gnostique de l'Eon Sophia, la déesse qui chut sur la terre, nous pourrions imaginer que la pierre rayonnante lui appartient plutôt qu'à Lucifer (une invention tardive de l'Eglise dans sa tentative désespérée d'objectiver le mal).

Ce fil de la narration s'accorde bien avec la mythologie Celtique à l'arrière-plan de la Quête du Graal. Tous les érudits s'entendent sur le fait que le Graal est une version médiévale tardive du chaudron magique de Keridwen, un avatar Celtique de la Déesse Blanche. La chaudron de Keridwen fut la source d'inspiration de bardes shamans tels que Taliesin qui devint divinement inspiré en en prenant trois gouttes sur la langue. Ce fut la possession magique la plus convoitée par les anciens rois qui pouvaient se sustenter indéfiniment à partir de sa nourriture. C'était ainsi une source de régénération physique et de créativité poétique.

Dans From Ritual to Romance (1920), Jesse L. Weston avança la thèse selon laquelle le chaudron Celtique et le Graal médiéval constituaient la continuation des anciens dieux de fertilité Païens. Le lauréat Nobel T. S. Eliot s'inspira énormément de ses idées en écrivant son poème “La Terre vaine”, le jalon du Modernisme. La Légende du Graal par Emma Jung et Marie-Louise von Franz va plus loin que Weston sur le sujet des origines indigènes du Graal. Malgré la proéminence de la Légende du Graal et de ses motifs dans le Modernisme (qui furent mis en exergue par Joseph Campbell) et du fort intérêt émanant des études Jungiennes, le fil de l'histoire fut perdu. De nos jours, en Occident, nous sommes tout aussi éloignés de l'expérience de Perceval que nous l'avons jamais été.

Le Graal Chrétien, cependant, suscite beaucoup d'intérêt. Le long poème en trois parties appelé Le Roman de Graal, écrit en 1200 par Robert de Boron, est le premier ouvrage Médiéval à identifier le Graal celtique avec le calice utilisé durant le Dernier Souper, la même coupe utilisée par Joseph d'Arimathie pour recueillir le sang de Jésus. (J'ai vu et touché le vélin originel de ce manuscrit médiéval, qui est conservé dans la collection privée de la Bibliotheca Hermetica d'Amsterdam). Grâce à cet unique coup littéraire, le Graal fut piraté au service de la théologie Chrétienne. Il devint un étayage dans un scénario de la rédemption dans lequel le sang du Christ remplace la Lumière mystérieuse, et source de toute nourriture, qui emplit le Graal. Plus récemment, des déclarations fantasmagoriques concernant le Prieuré de Sion, une société supposément secrète et possédant supposément des informations secrètes sur la vie de Jésus, ont propulsé la cooptation à des niveaux jamais atteints. Le scénario de Sion repose sur un jeu de mots: San Graal/Sang Real “Saint Graal/Sang Sacré”. Dans cette fiction fantastique et ésotérique, le Graal est considéré être un nom de code pour la lignée de sang descendue de Jésus. A part le fait que cela soit un non-sens total, ce jeu de mot pervertit la Légende du Graal et l'oriente dans le sens du culte du sang Catholique et des illusions de pouvoir monarchistes-messianiques-maçoniques. Tout le répertoire de la mythologie fallacieuse du Roman du Graal au Da Vinci Code témoigne d'une intrigue délibérée et perverse pour occulter l'immense pouvoir de guérison de la Légende du Graal et en priver le monde moderne.

Il n'existe pas de Graal Chrétien, car le Christianisme est une religion de la rédemption alors que la Quête du Graal n'est pas un script rédempteur. C'est une romance héroïque empreinte de valeurs féminines, écologiques et ouvertement anti-religieuses et anti-patriarcales. Wolfram ne donne en rien dans cette colligeance entre le Graal et le calice. Un Païen et anti-Chrétien convaincu, il s'en tient étroitement aux origines anciennes Celtiques de la Légende. (Wolfram n'était pas non plus un prude: il affirme carrément qu'Amfortas fut blessé par “une lance empoisonnée - au travers du scrotum”). Il perçoit dans le Graal une matrice tellurienne de puissance régénérative mais aussi une source d'écriture céleste, de langage des étoiles. Il compare le Graal au croissant de lune et décrit comment une écriture magique apparaît de façon spontanée sur le rebord de la coupe sacrée:

“Quant à ceux qui sont attitrés au Graal, écoutez comment ils sont reconnus. Dessous le rebord de la Pierre, une Inscription annonce le nom et le lignage du celui qui est appelé à entreprendre l'heureux voyage (la Quête du Graal)... Dès que le nom a été lu, il disparaît aux regards!”

La comparaison entre la Pierre et le croissant de lune clarifie l'étrange motif de l'écriture céleste. Le jeune croissant de lune ressemble à un calice aplati, à un bol ou à une assiette incurvée. Wolfram insiste sur le fait que le Graal est une assiette et non pas une coupe. Lorsqu'il se détache sur le ciel étoilé, le fin croissant de lune, lorsqu'il n'est pas brillant au point d'effacer les constellations à l'arrière-plan, apparaît telle une parenthèse indiquant un passage spécifique de l'écriture céleste - des lignes dans le langage codé du Zodiaque. La position précise et l'angle du croissant, en relation avec les constellations à l'arrière plan, révèlent le “texte” qui est mis entre parenthèses, l'écriture cosmique révélée au moment de l'observation. La nuit suivante, le croissant s'est déplacé et l'écriture a été transformée ou étendue. Mais au fil de l'augmentation du croissant, sa luminosité efface le passage spécifique du code qu'il a déselectionné du script Zodiacal.
Un Mythe Historique
IWolfram accorde une grande importance aux structures célestes qui sont parallèles à la Quête. Au début de son ouvrage, il explique que l'histoire trouve son origine avec un astrologue nommé Flegetanis. La source directe de la version de Wolfram, selon ses dires, vint d'un poète Provençal nommé Kyot qui semble avoir été le protégé du Duc d'Anjou. (Cela explique pourquoi la famille du Graal serait identifiée historiquement avec la Maison d'Anjou: le poète invente l'histoire pour honorer son patron). Apparemment, d'anciennes connaissances astronomiques préservées en Arabie - Flegetanis est peut-être un nom Arabe latinisé - furent transmises oralement par les poètes Provençaux du sud de la France et ensuite confiées à Wolfram qui les coucha sur le papier.

Au travers de tout Parzival, Wolfram fait référence à des événements Zodiacaux et planétaires qui se déroulent durant la Quête. Son information est si précise et détaillée que l'on peut localiser la contre-partie historique de la Légende du Graal durant la période de trois années durant laquelle Saturne transite dans la Constellation du Cancer. Le transit se manifeste trois fois durant chaque siècle mais les conditions Zodiacales sont hautement spécifiques. Le transit mentionné par Wolfram pourrait correspondre à des événements au milieu du 9 ème siècle, vers 848, mais aussi au milieu du 10 ème siècle, vers 966.

(...)

La Légende du Graal est un mythe historique. Il se déroule dans un temps linéaire même si ses motifs sont éternels et en dehors du temps. Parce qu'il concerne le problème de la blessure patriarcale et du Mensonge Paternel, il doit posséder une dimension historique - sinon, il ne pourrait pas offrir une issue de sortie du cauchemar de l'histoire et annuler le script auto-validant des imposteurs théocratiques.


(...)

Il existe 16 chapitres dans la version qui a survécu du poème épique de Wolfram en Moyen Haut Allemand. Le dernier chapitre de Parzival déborde de rebondissements surprenants. Nous apprenons que la fin de la Quête du Graal est le commencement d'une autre Quête, qui est actuellement en cours. Tant sur le plan historique que sur le plan atemporel, ceux qui acceptent de participer à la Légende du Graal sont transportés dans un autre épisode, vers un mythe futur. Ainsi que Hesse l'écrivit à la première ligne du Voyage en Orient: “ce fut ma destinée de participer à une grande expérience...”. De fait, la continuation de la Quête du Graal oriente vraiment dans cette direction, vers l'Orient. Selon Wolfram, juste après avoir atteint le Graal, guéri Amfortas et assumé le trône du Roi du Graal, Perceval abdiqua immédiatement de son rôle et transmit le Graal à son demi-frère Feirefiz qui l'emmena en Inde et le présenta au Prêtre Jean, le régent mystérieux d'un royaume au-delà des Himalayas. En bref, le Graal fut emmené au Tibet, le royaume légendaire de Shambala. Cette transmission extraordinaire de l'Occident à l'Orient se passa au cours du 10 ème siècle.

Après avoir donné l'artefact sacré du Graal à Feirefiz, Perceval confia à son fils Lohengrin le secret de la mission qui restait à accomplir après que le Graal eut été réalisé.

La transmission du Graal est la partie actuelle de la Légende du Graal. Cette séquence met en jeu le fils que Perceval eut avec Condwiramurs, Lohengrin, le Chevalier au Cygne. La légende de Lohengrin - c'est à dire la forme germinale de la future histoire de la Quête du Graal - se déroule dans la Lotharingie, la province Latine nommée après lui. Cela devint en France la Lorraine mais la tradition associe le Chevalier au Cygne avec la région qui se trouve plus ou moins au nord-est de la Lorraine actuelle - à savoir la Belgique moderne. Lors d'un épisode célèbre, le Chevalier au Cygne vogue sur la rivière Schelde, la principale rivière de Belgique, vers Antwerp où il rencontre la femme qui décidera de son destin.

Dans Parzival, Wolfram prépare le terrain pour l'histoire de Lohengrin en insérant des associations féodales avec la Maison d'Anjou, le siège héréditaire du Château du Graal. Amfortas, qui est en fait l'oncle paternel de Perceval, appartenait à cette Maison. Un petit royaume féodal, formé à partir d'une alliance entre l'Anjou et le Roi de Gascogne, prépare le contexte pour l'histoire de Lohengrin, la suite de la Quête du Graal. Ce royaume fut gouverné par Lambekin, Duc de Brabant et du Hénault. Ces deux noms survivant de nos jours dans les provinces de Belgique de même nom. C'est la région de Belgique établie comme la Province de Flandres durant le règne de Baudouin 1er, qui vécut durant le 9 ème siècle, à l'époque où des événements historiques reflétant la Légende du Graal pourraient s'être passé. Cette même région fut ultérieurement gouvernée par le roi Croisé, Baudouin IX, un contemporain de Wolfram.

Géographiquement parlant, la Flandre est le lieu où le fil de la Quête peut être repris.

Source
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MessageSujet: Re: BG Vamps et Matriarcat   BG Vamps et Matriarcat EmptyJeu 9 Déc - 13:06

C'est quand même incroyable. Depuis deux ans j'ai pris l'habitude de m'instruire et me référer à ce chercheur, or, là, je découvre d'autres de ses articles, qui -et j'en tombe à la renverse- semblent répondre précisément aux questions que mon perso pose... Suspect

Je vous fais donc partager (si vous avez vous aussi des textes sur le même sujet, qui vous tiennent à coeur, n'hésitez pas Very Happy )
Citation :

L'Amour et l'Armure

L'expression “amour courtois” fut inventée par l'érudit Français Gaston Paris (1839-1903) et jamais n'exista durant les temps médiévaux. Au 12 ème siècle, une femme était considérée comme “courtoise” lorsqu'elle était enjouée, pleine de vie, joviale; ce terme avait peu à voir avec la politesse et le formalisme. Le terme “courtois” appliqué à un homme signifiait décent, honorable. Dans son espace-temps d'alors, le phénomène de l'amour courtois était appelé (en Occitan) fins amor, “amour sophistiqué” et amor enansa “amour exalté”, c'est à dire, amour transcendant. Le verbe Occitan anantir signifie “avancer, exceller, s'élever au-dessus”. Il est clair que l'amour courtois était appréhendé par ceux qui l'expérimentaient réellement comme un chemin de transcendance. En tant que tel, il présentait une menace sérieuse à la transcendance fondée sur la foi promise par l'Eglise Romaine.

Durant les temps médiévaux, la Romance était la religion de l'amour transcendant et ceux qui la pratiquaient n'étaient absolument pas séduits par la transcendance religieuse. Il n'est pas étonnant que l'Eglise cherchait à exterminer les Cathares et les troubadours. L'amour romantique était tout autant une menace pour la promesse, par l'Eglise, d'une récompense divine que l'hérésie Gnostique l'avait été des siècles auparavant. La campagne de génocide contre l'hérésie de l'amour culmina en 1244 avec la destruction totale par le feu des derniers bastions de la forteresse Cathare de Montségur. Les mercenaires du pape Innocent III exterminèrent, en même temps que les hérétiques, la population locale par milliers: plus de 30 000 personnes à Béziers en une seule journée. Lorsque qu'un chevalier à l'épée violente demanda à son supérieur comment distinguer les hérétiques des fidèles, celui-ci lui répondit : “Tuez les tous. Dieu reconnaîtra les siens”.

Avec un recul de 800 années, il est difficile de percevoir comment la classe guerrière brutale du Moyen Age pourrait avoir accueilli l'hérésie de l'amour. En quoi les chevaliers en armure de la Table Ronde peuvent-ils être comparés aux mercenaires en armure de la Croisade des Albigeois? Par coïncidence, le mot moderne Français amour s'épelle quasiment comme le mot anglais armor (armure en Français) qui désigne la protection métallique portée par les chevaliers. L'attrait de l'amour sortit l'homme médiéval hors de son armure - ou, comme Reich l'aurait dit, hors de “son armure caractérielle”. L'essence de l'attrait était la tendresse. La force de la tendresse était parfois si profonde et exquise qu'elle pouvait surmonter la force brutale de la virilité. La Belle Dame Sans Merci, celle qui incarne la tentation de la tendresse, est une simple jeune fille délicate qui peut désarmer l'homme en armure le plus puissant.

De façon surprenante, il existe beaucoup d'émotion à l'état pur dans la veine Arthurienne. Les chevaliers machos font preuve de traits étonnants de vulnérabilité. Dans de nombreuses aventures, les chevaliers sanglotent de peine ou de gratitude au vu et au su de tout un chacun. Ils se retrouvent totalement vulnérables faces aux invitations à la tendresse provenant de jeunes demoiselles, telles que celle qui est dépeinte dans la peinture ci-dessus de J. W. Waterhouse, la jeune nymphe dans l'herbe, mais provenant tout aussi bien de dames zaftig et d'âge mûr, lourdement empreintes de charme hormonal, telle que la Baronne Orguleuse, que nous rencontrerons dans les aventures de Gawain, dans la leçon 9. Un troisième type de femmes, représenté par Arnive, la mère du Roi Arthur, et diverses autres dames âgées de Camelot, jouèrent aussi intensément sur le côté tendre des guerriers médiévaux.

La position du chevalier médiéval qui se lançait dans les aventures de la Romance était relativement précaire parce que ces hommes se devaient d'être des exemplaires de la prouesse masculine mais non point des agents du pouvoir patriarcal. Dans mon ouvrage “The Hero” qui comprend une longue section sur l'amour Romantique, j'ai proposé d'établir une distinction entre un héros et un champion. Le premier est un homme dont le pouvoir est consacré à la Femme Divine (ou à la Déesse) tandis que le second est un homme qui tire son pouvoir en opposant et éliminant la Femme Divine et tout ce qu'elle représente. Une telle distinction n'a jamais été établie, pour autant que je le sache. Elle permet de mettre en valeur que la masculinité et le pouvoir de l'homme ne sont pas intrinsèquement opposés à la féminité et au pouvoir de la femme.

La loi du patriarcat requiert que les hommes s'arment, non pas seulement pour imposer leur force dans le monde mais pour résister au Féminin à l'extérieur et pour refuser ou dissimuler sa présence à l'intérieur, en eux-mêmes. Sur le chemin du héros, l'homme explore sa relation à la Déesse, et à une femme particulière, et atteint ainsi à son réel pouvoir en tant qu'être humain. Selon l'interprétation développée dans mon ouvrage, le héros authentique est un homme qui développe son pouvoir contre le patriarcat, plutôt que de le soutenir. Il triomphe de l'armure au service de l'amour.


A la suite de la destruction des Mystères, l'Europe fut dominée par une religion patriarcale de rédemption extra-terrestre. Le Christianisme Romain prona la haine des femmes, considérées comme des instruments du Diable, et le dégoût pour le monde sensuel. En adhérant à cette nouvelle foi, les croyants sombrèrent dans le délire et l'illusion, une psychose de masse selon les mots de Reich. Le fanatisme religieux du Moyen Age est la preuve évidente de ce système illusoire. Durant de nombreux siècles, l'Eglise Romaine proclama qu'il fallait transcender ce monde, tout en maintenant des armées entières d'idéologues et de mercenaires pour contrôler le monde qu'elle rejetait. Une grande partie des hommes armés de l'époque étaient au service de l'Eglise. Ces soldats endurcis à cheval (chevaliers) étaient sous le commandement de patriarches à la barbe blanche qui définissaient les doctrines de la Foi Unique et Véritable. Le pouvoir exécutif de l'Eglise était dans les mains de ceux qui commandaient sa puissance militaire, à savoir les papes et les évêques. Ces tyrans paternels étaient les armes de destruction de l'époque: des démagogues blancs mâles. (Note du traducteur: le jeu de mot est intraduisible en Français, White Male Demagogues, WMD, Weapons of Mass Destruction). Les chevaliers en armures dans les rangs des croisés et dans les milices féodales étaient aux premières lignes dans les campagnes lancées par les démagogues.

Selon les récits conventionnels de l'histoire, l'Europe fut façonnée par les grands événements accomplis par l'Eglise Romaine, à savoir par les guerres et les actes de domination, dont le massacre des Cathares et des Albigeois dans le sud de la France qui mit soudainement fin à la riche tradition orale et littéraire qui y fleurissait à l'époque de l'amour chevaleresque et des troubadours. Mais dans l'histoire parallèle, un autre récit vient à la lumière. Certains des hommes en armures ne se mirent pas au service de la culture de domination. Ils ne participèrent pas aux conquêtes et conversions mais plutôt partirent en quête d'aventures à la coloration romantique, mystique et surnaturelle. Leur expérience dépendait de la complicité de femmes qui les inspiraient et les guidaient, qui leur conféraient du pouvoir et leur permettaient ainsi d'accomplir une vocation spirituelle dans le cadre du chemin guerrier. L'éthique du partage de pouvoir était fondamentale à l'amour courtois: le chevalier investi de pouvoir par une femme était capable d'exercer sa virilité en toute noblesse et héroïsme et non point par des actes de brutalité et de vantardise au service des dominateurs patriarcaux. Ces hommes qui agissaient ainsi connaissaient parfaitement ce contre quoi ils s'opposaient. AMOR versus ROMA était un graffiti de l'époque. ROMA signifiait non seulement l'Eglise avec son programme de rédemption extra-terrestre mais le “complexe mystico-militaire” (selon les termes de Reich) du Christianisme Romain. En tant qu'amoureux de la Femme et en quête du Graal, les chevaliers Arthuriens résistèrent à la fois aux doctrines religieuses et à la machine militaire et armée utilisée pour les imposer.


Tantra Occidental


“Le point réel en question, au travers des siècles de persécution par le Christianisme, n'a jamais été la foi en Dieu mais la foi en la Bible en tant que parole de Dieu et la foi en l'Eglise (telle ou telle Eglise) en tant qu'interprète de cette parole”. Joseph Campbell dans Creative Mythology.

Ceux qui suivaient le code d'amour romantique (et ceux qui le suivent encore de nos jours) étaient libres de croire en Dieu, mais non pas en la version de Dieu imposée par les mâles démagogues blancs. Il est plus que probable que la passion romantique en Occident entretenait des convictions quant à une Divinité surhumaine quand bien même elle offrait une alternative à la foi rédemptrice. ROMA interdisait AMOR mais AMOR n'excluait pas les convictions religieuses concernant le Divin. Mais ce n'était pas ces convictions que les autorités Romaines voulaient que les peuples embrassent.

La conviction selon laquelle la passion charnelle pouvait assurer l'union immortelle des amants était au coeur de la religion médiévale de l'amour. Le liebestod, le thème de l'amour et de la mort de Tristan et d'Yseult est une illustration de cette croyance. Ces amants ne croient pas en un Dieu qui les sauve de la mort et ils n'enfantent pas non plus une progéniture afin de tenter d'acquérir une sorte d'immortalité biologique. La passion charnelle est pour eux l'instrument par excellence de l'immortalité. L'attraction sexuelle et, qui plus est, la chimie sexuelle en soi ( le “philtre d'amour” dans Tristan) sont simplement les catalyseurs d'une telle passion. Mais ce sont de puissants catalyseurs!

Il y a des années, en présentant Tristan à l'Institut pour la Mythologie Créative de Santa Fé, j'ai proposé que la Romance Arthurienne et l'éthique des troubadours soient considérées comme un chemin d'illumination sexuelle. Une sorte de Tantra Occidental, si vous le préférez. (Dans un des épisodes de Tristan, le héros emprunte un faux nom de sorte qu'il ne soit même pas reconnu par Yseult. Il se nomme lui-même Tantris). C'était, et c'est encore, un chemin spirituel authentique mais un chemin que les hommes et les femmes empruntent spontanément, par le jeu libre de leurs passions et de leurs attractions plutôt qu'au travers d'un cours formel de formation ou d'une initiation rituelle. L'illumination sexuelle requiert une certaine ouverture pour l'expérimentation, ce qui ne veut pas dire une promiscuité aveugle, des relations sexuelles avec des partenaires multiples, et la “baise sportive”. Tout au contraire, ce chemin exige une très grande discrimination quant au choix des partenaires sexuels. La plupart des chevaliers Arthuriens, dont Perceval, avaient plus d'une consorte.

La notion qu'une illumination par les moeurs sexuelles puisse avoir émerger d'une époque de répression aussi intense que le Moyen Age Européen semble extrêmement bizarre à première vue, je l'admets, mais dans l'histoire parallèle, cela revêt une importance capitale. L'élément essentiel à garder ici à l'esprit est que l'amour sans retour était un phénomène psychospirituel spécifique d'une époque et d'un environnement particuliers. Il fut inventé de façon expérimentale par des hommes et des femmes qui répondirent à une vocation particulière. Les érudits affirment fréquemment que les “troubadours inventèrent l'amour romantique” mais cette vérité étonnante n'est pas saisie en raison de la manière didactique et impassible avec laquelle ils le disent. La Romance n'aura aucune signification pour nous aujourd'hui, et il n'y aura rien que l'on puisse apprendre ou préserver d'elle, tant que nous ne prendrons pas conscience que l'Amour Sacré n'est possible pour nous que parce que quelqu'un, avant nous, l'a réalisé. Il n'émergea pas simplement de l'expérience humaine et ce n'est pas quelque chose d'inné dans le coeur humain. Le grand amour existait dans l'antiquité Païenne mais non pas l'amour sans retour. Il fut élaboré de façon intentionnelle lors d'une époque et dans un espace particuliers. Les conditions de son émergence furent déterminées par l'ambiance des Mystères. Les exemples vivants de la Romance Arthurienne, aussi bien les femmes que les hommes, étaient des initiés de la Lumière Sacrée tout autant que des initiateurs de l'Amour Sacré.

La Romance n'est pas simplement un jeu sentimental que nous jouons de nos jours, c'est un héritage culturel et spirituel profond qu'il nous faut choyer avec tact et intelligence. Un héritage extrêmement problématique comme nous allons le voir...


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MessageSujet: Re: BG Vamps et Matriarcat   BG Vamps et Matriarcat EmptyJeu 9 Déc - 13:08

Citation :

Une Conviction Fondamentale


“Sans amour, personne n'est présent au monde”. Frederick Goldin dans Lyrics of the Troubadours and Trouveres.

Il ne peut être, bien sûr, aucunement question de faire revivre la romance Arthurienne à notre époque. Je ne cherche pas à suggérer, de par l'intérêt soutenu que j'ai prêté à ce genre littéraire, que l'on puisse trouver dans le code et les conventions de l'amour courtois quoi que ce soit de vaguement pertinent avec l'amour moderne. Les lecteurs qui souhaitent une bonne dose de chevalerie peuvent lire Eleanor of Aquitaine and the Four Kings d'Amy Kelly. C'est sûrement l'un des livres d'histoires les plus riches, les plus passionnants et les plus vécus de l'intérieur qui aient jamais été écrits. Ses descriptions sont d'un vivant cinématographique et on se croirait presque plongé dans l'époque lorsque Kelly évoque des scènes et des bruits de telle façon qu'elle semble écrire directement à partir d'une mémoire de réincarnation plutôt que de recherches livresques. Le chapitre 15, “la Cour de Poitiers”, est un mini-cours sur la culture des troubadours et l'éthique sociale de la romance médiévale qui, à lui seul, vaut aisément le prix de tout l'ouvrage.

Eléonore naquit en 1122, une année avant le moment nodal de 1123 qui marque la période du Haut Moyen Age qui vit la moralité Chrétienne commencer à se déliter, remplacée qu'elle fut par les nouveaux critères d'individualité qui fondèrent et inspirèrent l'Humanisme. Son grand-père était William IX d'Aquitaine sur lequel Kelly écrit:

“Le grand-père d'Eléonore, Guillaume IX, composa et introduisit la nouvelle poésie vernaculaire des troubadours et son écriture même est la preuve de son vagabondage mental et de son extrême liberté de penser. Sa poésie brille d'éclats du sophisme Ovidien et de riches couleurs romantiques de l'Espagne Mauresque. C'est une poésie hautement structurée quant à la forme, intellectuellement subtile, vigoureuse, piquante, cynique, le passe-temps d'un bon vivant qui vivait chaque jour avec enthousiasme, mangeait bien, dormait de bon coeur et ne se souciait que peu du jour fatidique du dernier jugement”. (page 5).


D'Eléonore, Kelly dit: “Sa propre sagesse intérieure la prépara à rejeter les destinées imparfaites auxquelles elle avait été, pour ainsi dire, assignée... Elle n'était le pion ni d'un prince, ni d'un prélat, elle n'était la victime d'aucun stratagème dynastique”. (page 158). Avec sa fille, Marie de Champagne, Eléonore établit à Poitiers la célèbre “Cour de l'Amour” où les enfants des nobles familles étaient éduqués et où de nombreux troubadours prospéraient, dont Bernard de Ventadorn, le poète personnel d'Eléonore. Le credo personnel de Bernard était:

“Per bona fe e ses enjan
am la plus bel' e la melhor.
En tout bonne foi et sincèrement
J'aime la meilleure et la plus belle.”

C'est comme une paraphrase de l'engagement des Telestai dans les Mystères: d'aimer ce qui est le meilleur et le plus beau dans la nature humaine, d'y croire et de le cultiver en toute bonne foi et sincérité.

Agissant en “toute liberté de façonner leur propre milieu”, ces deux femmes extraordinaires, Eléonore et Marie, se mirent à structurer l'expérience de l'amour romantique en un système de conventions. Ce n'était que des conventions, il est vrai. En fait, les règles de la Cour de Poitiers furent élaborés par un clerc anodin employé par Marie qui en vint à être connu sous le nom de “ Chapelain” parce qu'il présidait, dans un rôle pseudo-religieux, sur l'idéologie de la romance. C'était l'époque de l'apogée de l'expérience de l'amour romantique, à la suite de cinq siècles de développement. Les règles n'avaient que peu à voir avec l'expérience brute mais elles n'auraient pas pu être inventées si cette expérience n'avait pas été vécue en profondeur, au fil de nombreuses générations.

Il est évident que rien dans le code médiéval de chevalerie et rien dans les conventions de la Cour d'Aquitaine n'a quelque chose à voir avec l'amour d'aujourd'hui. Ce qui est pertinent, cependant, c'est la conviction fondamentale des amants qui vécurent l'expérience intense de romance médiévale qui finit par être codifiée par Eléonore dans l'éthique sociale de la chevalerie. Cette conviction, c'est leur héritage qui survit, le germe de l'expérience présente et future. Cette conviction n'existait pas avant le Moyen Age. Plus tard, durant la Renaissance, elle eut tendance à se perdre dans le culte de la personnalité qui était, ironiquement, le rejeton direct de l'éthique d'amour courtois. En d'autres mots, la reconnaissance de la valeur intrinsèque de la personne dans l'humanisme de la Renaissance fut le résultat direct de fins amor mais l'accentuation sur la personnalité, comme l'art pour l'amour de l'art, éloigna la sensibilité humaine de l'amour sans retour. Avec la personnalité mise en exergue, le besoin de gratification personnelle se fit intensément sentir. Cette inclination narcissique se situait totalement à l'opposé de la dynamique sans réciprocité de l'amour romantique. Elle était en totale contradiction avec l'abandon de soi dans le liebestod.

Quelle était donc précisément cette conviction? On peut répondre à cette question de deux façons, la première par une paraphrase et la seconde par un poème.

La paraphrase: selon la conviction fondamentale de l'amour romantique, la foi en une divinité surhumaine et extra-terrestre n'est pas supérieure à la passion qui unit les amants car l'amour humain est la foi incarnée. Quiconque le possède n'a pas besoin d'assurances supérieures au sujet de l'Au-Delà. La garantie que les amants seront réunis après la mort provient de la force de leur amour mortel et non pas d'un contrat avec une entremise trans-humaine. La qualité de l'amour authentique, qui se suffit et qui se surpasse, est la preuve de sa propre endurance immortelle. Chaque amant ou amante enchâsse la vie de son aimé dans sa propre vie afin que l'un ne puisse pas quitter ce monde sans l'autre (tel que cela est dramatisé dans le liebestod) et afin qu'ils ne puissent pas être moins séparés qu'ils ne le sont dans le moment le plus intime et le plus passionné d'abandon charnel.

“Sans amour, personne n'est présent au monde”. Cela constitue la moitié de la définition de la conviction. “Avec l'amour, nous atteignons la présence de tout ce qui transcende ce monde”. Ce serait la seconde moitié.

Telle est la conviction qui imprègne une grande partie de la poésie des troubadours. Je ne vais pas tenter d'explorer ce genre merveilleux parce que cela demanderait trop de temps et d'espace juste pour l'introduire correctement et je risquerais de nouveau d'exposer les lecteurs à l'amplitude fastidieuse de ma perception du Moyen-Age. La plupart de ceux qui se sont plongés dans la poésie Provençale disent, comme les buveurs qui se prélassent dans une publicité pour de la bière, qu'on ne fait rien de mieux. Ce n'est pas dire que de meilleurs poèmes n'aient jamais été écrits avant ou après. C'est plutôt une expression de l'expérience totale que l'on atteint au travers de l'immersion dans l'éthique et la lyrique des troubadours. C'est comme de savourer le nectar le plus exquis de langage, d'images et d'allusions et de le transmuter en la liqueur rare que vous buvez.

Où aller afin de décanter cet antique breuvage, si vous en avez l'inclination: Lyriques des Troubadours et des Trouvères. En fait, Guillaume IX composa ses poèmes pour être chantés en ayant recours aux mêmes formes métriques que ses homologues Maures de l'Andalousie. Dans les Cantos (VIII), Ezra Pound dit de la lyrique des troubadours: “Et Poitiers, vous savez Guillaume de Poitiers / a ramené les chants d'Espagne / avec les chanteurs et les vielles”.

Il faut également consulter le rendu idiomatique moderne par le poète Beat Paul Balckburn dans Proensa ainsi que l'ouvrage The Women Troubadours de Meg Bogen. Il y avait environ 23 femmes troubadours et à peu près deux cent hommes. L'ouvrage d'Ezra Pound The Spirit of Romance est une lecture essentielle pour s'orienter. The Pound Era de Hugh Kenner est une étude lucide et pleine de suspense de la poésie médiévale et de sa dimension éthique, esthétique et spirituelle.

Quant au poème...




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MessageSujet: Re: BG Vamps et Matriarcat   BG Vamps et Matriarcat EmptyMer 26 Jan - 13:24

J'ai reçu ça ajd d la part de Dominique Guillet son traducteur français, un livre de j Lash vient de paraître (en relevant "haine de la nature, haine du féminin, et donc, haine de l'humain" et puis "mensonge patriarcal" :
Citation :
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la passion de la terre
dominique guillet
Chères Amies, Chers Amis

J'ai le plaisir de vous informer de la sortie de l'ouvrage:

"La Passion de la Terre. Traité d'écologie sacrée. Comment l'espèce
humaine va-t-elle choisir entre la Vision Planétaire et le mensonge
patriarcal et théocratique?" de John Lash. 496 pages. Editions Voix des
Semences.

Disponible chez Liberterre: http://www.liberterre.fr/boutic/bou_list.cgi?codefam=ouv

Au 7ème siècle avant notre ère, une entité extraterrestre de passage,
appelée Yahvé - mais que les Gnostiques Païens appelaient Yaldabaoth, le
Démiurge, le dieu dément - proclama, du haut de son “chariot de feu”,
«Détruis tout ce qui vit sous l’arbre vert» (Deutéronome). En ce début
de 21ème siècle, la théologie de l’annihilation peut se targuer d’une
mission presque accomplie: l’agriculture toxique et l’industrie ont
transformé une grande partie de la planète en une poubelle cancérigène,
la biosphère s’étiole, les grandes forêts ont été coupées, la
biodiversité est éradiquée, les richesses planétaires ont été pillées,
les Peuples Premiers et Indigènes ont été massacrés et l’humanité se
meurt empoisonnée physiquement et psychiquement.

Le monothéisme Abrahamique, autrefois circonscrit à un petit peuple, qui
se croyait élu par le Démiurge, a muté dramatiquement et ses deux
mutations les plus virulentes, le Christianisme et l’Islam, ont semé la
dévastation durant 20 siècles: conquêtes et conversions, génocides,
guerres de religions, bûchers de l’Inquisition, destruction des cultures
Indigènes, etc, etc, ad nauseam. Et, de nos jours, même si les maisons
closes de la prostitution religieuse (où les dévots vendent leur âme au
plus offrant pour un coin de paradis, une rémission de péchés ou, encore
même, la vie éternelle) ont été remplacées ou complémentées par les
écrans lobotomisants de la réalité virtuelle, le paradigme biocidaire
reste néanmoins le même: la haine de la Nature, la haine du Féminin et,
en fin de compte, la haine de l’Humain. L’humanité (et une grande
partie de la biosphère) est aujourd’hui au coeur d’une urgence
spirituelle, pour ne pas dire au coeur d’une extinction.
L’humanité peut-elle encore choisir entre la
Vision Planétaire et le mensonge patriarcal et théocratique?

Cet ouvrage, intense et bouleversant, est de la dynamite théologique
tout autant qu’un traité d’Écologie Sacrée. Analysant les Manuscrits de
la Mer Morte (occultés pendant un demi-siècle par le Vatican) et surtout
les Codex de Nag Hammadi, John Lash décrit comment une secte
groupusculaire, messianique et apocalyptique, muta en une puissance
mondiale mortifère lorsque le fanatisme religieux Chrétien s’allia à
l’Empire Romain. Les instructeurs spirituels Gnostiques, les initiés des
Mystères, les Druides, les guérisseurs shamaniques furent massacrés,
leurs réseaux d’universités furent anéantis, leurs bibliothèques furent
brûlées et les temples Païens furent détruits. Cet ouvrage plonge
profondément dans les vestiges des antiques écrits Gnostiques pour
reconstruire l’histoire d’Europa (que les Chrétiens reléguèrent dans les
oubliettes de leur Histoire) et pour recouvrer la richesse de la
spiritualité Européenne Païenne: le monde Celtique, les Mystères Païens,
la Grande Déesse, la Terre-Mère, la Gnose et le
mythos de Sophia. Il décrit également l’annihilation de cette culture
Européenne Païenne sous les assauts des fanatiques Chrétiens. Longtemps
avant l’émergence du Christianisme, le monothéisme était une anomalie.
L’Europe et le Proche-Orient prospéraient sous la guidance divine de
Sophia, l’antique déesse de sagesse. La Terre était l’incarnation de
Sophia et elle était donc sacrée pour les peuples Indigènes qui
cherchaient leur illumination en sa présence. Cette ancienne philosophie
menaçait les croyances rédemptionnistes du Christianisme qui étaient
fondées sur la domination patriarcale de la Terre et qui louaient la
vertu rédemptrice de la souffrance comme une voie vers l’après-vie.

Le recouvrement de la sagesse Gnostique et la fusion des enseignements
des Mystères avec l’écologie profonde - ce qui constitue la double
finalité de cet ouvrage - ne peuvent pas être réalisés sans analyser
minutieusement ce qui a détruit la vision Sophianique de la Terre
vivante et pourquoi cette destruction fut mise en place. L’histoire de
la civilisation Occidentale fut écrite afin de consigner la victoire du
patriarcat et de légitimer son programme dément et inhumain. La religion
de la rédemption est l’idéologie la plus puissante qui existe en tant
que vecteur d’oppression. Ce virus idéologique pandémique n’est,
cependant, pas incurable. La vision Sophianique constitue le remède
planétaire qui permettra à l’espèce humaine de se libérer de l’emprise
des religions monothéistes, de vaincre le patriarcat et de guérir la
blessure originelle dont il émergea. L’humanité est maintenant
confrontée à un choix décisif: disparaître en s’au
to-détruisant ou survivre en oeuvrant en co-évolution avec Gaïa,
l’Intelligence Planétaire.


Au plaisir et très bonne lecture. Les Editions La Voix des Semences
déclinent toute responsabilité vis à vis de crises de foi, ou autres
crises métaphysiques collatérales, générées par la lecture de cet
ouvrage strictement anti-monothéiste.

Dominique Guillet

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